Voici
l’Agneau de Dieu
19 janvier 2020 – 2e dimanche du Temps ordinaire
• Première lecture: Is 49, 3.5-6
• Psaume: 39 (40) 2.4.7-10 Me voici, Seigneur, je viens faire
ta volonté.
• Deuxième lecture: 1 Co 1,1-3
• Évangile: Jn 1,29-34
CÉLÉBRER
AVEC ART
1.
Préparation
Couleur liturgique: Vert.
Les lectures du jour: Lectionnaire dominical et festif cycle A.
Préface: Au choix entre les préfaces des dimanches du Temps ordinaire.
Rappel du dimanche dans la Prière eucharistique.
Fleurs: Préparer la composition florale avec noble élégance; même
les dimanches du Temps ordinaire, c’est un service à la liturgie et
à l’assemblée.
Musique et chants: Aujourd’hui, il importe de mettre en évidence
le chant de l’Agneau de Dieu qui accompagne la fraction du pain et
éclaire la vraie signification du pain rompu. Sans cette invocation,
il n’y aurait pas de lien avec les paroles que le prêtre présente
aux fidèles avant la Communion, le Corps et le Sang du Christ: «Voici
l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde». C’est pourquoi, on
ne peut pas le remplacer par un autre chant.
2.
Didascalie introductive
Dimanche dernier, avec la fête du Baptême de Jésus, nous avons commencé
le Temps Ordinaire. Aujourd’hui, nous nous trouvons au deuxième dimanche
du Temps ordinaire et même si nous sommes dans le cycle A, la liturgie
nous propose un passage de l’Évangile selon Jean, quasi comme complément
à la manifestation de Jésus. Voyant Jésus qui passait, Jean Baptiste
déclare: «Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde». Nous
aussi, nous entendrons ces paroles dans la célébration eucharistique,
après la «fraction du pain», avant la communion.
Jésus Christ, Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, est aussi
la lumière des nations. Donc, l’annonce de l’évangile est totalement
ouverte, comme l’antienne d’entrée le chante (Ps 65,4). C’est pourquoi,
«l’Église, envoyée à tous les peuples de tous les temps et de tous
les lieux, ne se lie pas, de manière exclusive et indissoluble, à
aucune race ou nation, à aucun genre de vie particulier, à aucune
coutume antienne ou récente» (Gaudium et Spes, 58).
Le Temps Ordinaire s’ouvre avec la présentation sommaire de la personne
et de la mission de Jésus qui seront expliquées tout au long de cette
période. L’Esprit Saint demeure en permanence sur Jésus et sur nous
pour clarifier l’itinéraire à travers lequel nous célébrerons le mystère
de notre salut dans le Christ Jésus, crucifié et mort.
3.
Collecte
Nous demandons au Père le don de la paix scellé avec le sang de l’Agneau.
Appelés à former le peuple de la nouvelle Alliance, continuellement
transfigurée avec l’Ancienne, nous demandons que le Seigneur confirme
en nous la grâce du baptême pour proclamer l’Évangile par toute notre
vie.
4.
Lectionnaire
• Première lecture: Is 49, 3.5-6
• Psaume: 39 (40) 2.4.7-10
Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté.
• Deuxième lecture: 1 Co 1,1-3
• Évangile: Jn 1,29-34
Dans l’Évangile de Jean (1,29-34), le Baptiste est celui qui indique
le Messie présent et il le fait avec deux données: Jésus est défini
l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde et il est Celui sur
lequel l’Esprit descend pour y demeurer. Le témoignage du Précurseur
est tout orienté sur Jésus reconnu comme le Messie attendu. En araméen,
talya, indique serviteur et agneau. Ce terme permet de condenser en
une seule parole le serviteur annoncé par Isaïe dans les chants du
Serviteur (Is 40-55) dont on lit un bref texte dans la première lecture,
de même que l’agneau pascal (cf. Ex 12) ainsi que l’agneau d’expiation
pour le pardon des péchés (cf. Lv 24).
De cette manière, le baptême de Jésus s’unit à la Pâque, au sacrifice
qui enlève le péché du monde et qui inaugure les temps nouveaux; à
l’exode définitif vers la nouvelle Jérusalem.
Le Baptiste témoigne que l’Esprit descend et demeure sur Jésus; c’est
l’Esprit qui plane sur les eaux dans la création, qui anime les prophètes
et l’Église, qui couvre de son ombre la Vierge Marie. Dire que Jésus
est l’agneau de Dieu et que l’Esprit demeure en lui signifie que Jésus
est le sauveur des hommes parce qu’il pardonne les péchés et donne
la vie.
Avec la deuxième lecture, nous commençons la lecture semi-continue
de la Première Lettre aux Corinthiens. Le texte bref comprend l’adresse
et la salutation. Paul se présente comme «appelé» et «apôtre» et il
s’adresse «à ceux qui sont appelés à être saints» qui «invoquent le
nom du Seigneur». Très probablement composée vers l’an 57 apr. J.-C.
la lettre est une sorte de radiographie d’une des communautés chrétiennes
les plus compliquées et difficiles.
5.
Prière sur les offrandes
…Aujourd’hui, l’Église demande le don «de participer dignement aux
saints mystères, car chaque fois que nous célébrons ce mémorial» du
sacrifice du Christ, «l’œuvre de notre rédemption s’accomplit» parce
que nous sommes réellement sauvés. En effet, le «mémorial» rend présent
l’événement dont on fait mémoire.
…Aujourd’hui,
la prière sur les offrandes est en syntonie particulière avec la liturgie
de la Parole: avec le serviteur du Seigneur (première lecture); avec
le psaume 39/40, lu en clé christologique et avec l’indication du
Baptiste sur Jésus comme Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde
(Évangile).
6.
Antienne de la communion
…La triple proposition d’antienne se rattache comme toujours à la
Liturgie de la Parole; c’est seulement dans cette ligne qu’on peut
la remplacer par un chant adapté à ce moment culminant de la célébration
eucharistique.
7.
Prière après la communion
…Cette prière présidentielle, qui conclut la Messe, rappelle le texte
très connu des Actes des Apôtres: «La multitude de ceux qui étaient
devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme; et personne
ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient
tout en commun» (4,32). Ce passage est à lire en continuité avec Ac
2,42. En effet, l’enseignement des apôtres et la fraction du pain
sont les deux éléments qui constituent encore aujourd’hui et pour
toujours la célébration de l’Eucharistie, pour former «un unique acte
de culte» (OGMR 28) avec la vie de chaque jour. Par conséquent «l’Eucharistie
nous engage envers les pauvres. Pour recevoir dans la vérité le Corps
et le Sang du Christ offerts pour nous, nous devons reconnaître le
Christ dans les plus pauvres, ses frères» (CEC 1397).
8.
Mystagogie
……À chaque dimanche, nous célébrons le mystère pascal présent et agissant
en chaque avènement de l’Évangile qui est comme «une porte d’entrée
vers tout le mystère de Jésus». Il conviendra d’introduire les fidèles
à ce temps liturgique (Temps Ordinaire) pour assimiler, de dimanche
en dimanche, l’inépuisable mystère du Christ Jésus. «En plus des temps
qui ont leurs propres caractéristiques, il y a trente-trois ou trente-quatre
semaines durant l’année qui ne sont pas destinées à célébrer un aspect
particulier du mystère du Christ mais à vénérer plutôt ce mystère
dans sa globalité, spécialement le dimanche».
De plus, du 18 au 25 janvier, toutes les communautés et les paroisses
sont invitées à prier en demandant au Seigneur le don de l’unité de
tous les croyants au Christ de même que le don de l’accueil réciproque
dans le dialogue judéo-chrétien dont la Journée sera, cette année,
le 16 janvier.
9.
La Liturgie des Heures
Nous reprenons à la deuxième semaine du Psautier et nous pouvons goûter
avec calme les psaumes, les lectures bibliques et patristiques comme
nourriture quotidienne.