LITURGIE du DIMANCHE

commentaire sur la Parole

 

L’Évangile du Royaume
26 janvier 2020 – 3e dimanche du Temps ordinaire




• Première lecture: Is 8,23b-9,3

• Psaume: 26(27) 1.4.13-14
Le Seigneur est ma lumière et mon salut
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• Deuxième lecture: 1 Co 1,10-13.17

• Évangile: Mt 4,12-23

CÉLÉBRER AVEC ART

1. Préparation
 Couleur liturgique: vert.
 Les lectures du jour: Lectionnaire dominical et festif cycle A.
 Préface: Des dimanches du Temps ordinaire. Rappel du dimanche dans la Prière eucharistique.
 Fleurs: Placer une belle composition florale et orner l’ambon comme lieu de la proclamation de la Parole.
 Musique et Chants: Aujourd’hui, on pourrait chanter le Notre Père en tenant compte de cette prière qui, dans la Messe, nous prépare à la communion eucharistique, en nous reliant chaque fois à notre baptême. En effet, dans le rite baptismal des enfants, cette prière est consignée près de l’autel où elle sera «consignée de nouveau» chaque fois que l’Eucharistie est célébrée.

 En ce «Dimanche de la Parole», à l’entrée, le célébrant porte l’Évangéliaire en procession pour le déposer sur l’autel. Il le reprend au verset de l’alléluia et le dépose à l’ambon où il est encensé avant la lecture de l’Évangile.

2. Didascalie introductive
Après avoir présenté l’identité messianique de Jésus (dimanche dernier), la liturgie présente maintenant les débuts de son ministère public en Galilée, avec la lecture semi-continue de l’Évangile selon Mathieu (cycle A). En effet, après l’Épiphanie, on lit les débuts de la prédication du Seigneur Jésus, qui se relient bien au baptême ainsi qu’aux premières manifestations du Christ.

Les lectures de l’Ancien Testament sont choisies en référence aux péricopes de l’Évangile. Pour l’Épitre, on fait la lecture semi-continue des Lettres apostoliques.

Le pape François a voulu que, pour la première fois, en ce troisième dimanche du Temps ordinaire, nous célébrions le «Dimanche de la Parole de Dieu» pour souligner la centralité de l’Écriture dans la vie de l’Église. Comme l’explique le pape François, la place du Dimanche de la Parole de Dieu a une valeur œcuménique spéciale: «Ce Dimanche de la Parole de Dieu se situera ainsi dans un moment opportun de cette période de l’année, alors que nous sommes invités à renforcer les liens avec les juifs et à prier pour l’unité des chrétiens. Il ne s’agit pas d’une simple coïncidence temporelle (…) parce que l’Écriture Sainte indique à ceux qui se mettent à l’écoute, le chemin à poursuivre pour parvenir à une unité authentique et solide» (cf. Motu Proprio Aperuit Illis).

3. Collecte
Avec la prière (collecte), nous demandons à Dieu de diriger nos vies selon son amour, sa volonté, afin qu’au nom de son Fils bien-aimé, nous portions «des fruits en abondance».

4. Lectionnaire
• Première lecture: Is 8,23b-9,3
• Psaume: 26(27) 1.4.13-14
Le Seigneur est ma lumière et mon salut.
• Deuxième lecture: 1 Co 1,10-13.17
• Évangile: Mt 4,12-23

Le récit de Mathieu narre le choix de Jésus de quitter Nazareth pour aller habiter à Capharnaüm. C’est ainsi que s’accomplit ce que le prophète Isaïe avait annoncé huit siècles avant pour «le pays de Zabulon et de Nephtali» qui «voit une grande lumière» (cf. Is 8,23b-9,3).

Jésus commence son ministère avec la même invitation que le Baptiste: «Convertissez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche». La conversion est le changement de mentalité. Il s’agit d’assumer le mode de penser de Dieu qui se révèle pleinement en la personne de Jésus et dans son Évangile, qui coïncident parfaitement.

En cette «Galilée des païens», le long des rives du lac de Tibériade, Jésus Maître appelle ses quatre premiers disciples: Pierre et André, Jacques et Jean. Aussitôt, laissant tout, ils le suivirent. La lumière du Christ et son attrait sont irrésistibles.

Le texte de ce dimanche termine par un sommaire sur l’activité de Jésus: itinérance, prédication et guérisons. Le texte biblico-liturgique de Mathieu s’articule donc en trois moments: les débuts (Mt 4,12-17), les vocations (Mt 4,18-22), le sommaire (Mt 4,23).

Le texte de la première lecture (Is 8,23b-9,3) est la prophétie reprise par l’Évangile de Mathieu qui en voit l’accomplissement dans les premiers voyages de Jésus. Il s’agit d’une annonce d’espérance pour Israël, au nord, mis à dure épreuve par les invasions et la déportation. Le joug a été brisé, et qui était dans les ténèbres a finalement vu une grande lumière. Tout cela nous met en mouvement: la vie renaît!

Dans la marche difficile, la réponse choisie par le psaume (Ps. 26) nous donne du courage. «Le Seigneur est ma lumière et mon salut».

La deuxième lecture (1 Co 1,10-13.17) poursuit la lecture semi-continue de la Première Lettre aux Corinthiens, une communauté très divisée en son sein. L’Apôtre exhorte à la «parfaite harmonie de pensées et d’opinions». Les divisions sont une contradiction et la négation de l’identité d’une communauté chrétienne, basée sur la communion dans le Christ Jésus, l’unique qui est mort et ressuscité pour notre salut.

5. Prière sur les offrandes
Aux dons du pain et du vin, nous unissons l’offrande de nos personnes. Avec la prière, nous demandons au Père que ces dons soient consacrés, c.-à-d. comblés de la puissance transformatrice de l’Esprit Saint, et deviennent «sacrement de salut». L’Église qui fait Eucharistie, est à son tour, faite Eucharistie, c.-à-d. Corps donné et Sang du Christ versé pour la vie du monde.

6. Antienne de la communion
…Dans les trois propositions du Missel, nous trouvons comme antienne, le thème de la lumière qu’est le Christ Jésus «vraie lumière qui éclaire tout homme» (Jn 1,9). Tenir compte de ce contenu dans le choix du chant de ce moment de procession.

7. Prière après la communion
Aujourd’hui, la prière après la communion fait référence à la vie nouvelle qui s’enracine dans le baptême et qui se renouvelle continuellement dans la communion au Corps et au Sang du Christ. Nous demandons la grâce de nous émerveiller toujours de ce don qui nous guérit du péché et nous fait marcher «dans la nouveauté de vie».

Les trois sacrements: baptême, confirmation, Eucharistie sont comme trois moments distincts, mais intimement unis, d’un même grand organisme sacramentel appelé «initiation chrétienne» c.-à-d. entrée dans la vie dans le Christ, dans l’Église. Par conséquent, chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie, nous récupérons tout l’itinéraire d’initiation qui, du baptême, scellé par la confirmation, conduit à l’Eucharistie (cf. CEC 1119).

8. Mystagogie
En temps opportun, approfondir la signification du «Temps ordinaire». Les dimanches du T. O. n’ont pas comme objet la célébration particulière d’un aspect précis de l’insondable mystère du Christ. En réalité, dans la liturgie de l’Église, c’est aussi un temps fort de la vie chrétienne et rien ne le rend inférieur aux autres temps liturgiques. En effet, toute l’Année liturgique naît et tourne autour de l’unique mystère de la Pâque de Jésus Christ que nous célébrons chaque dimanche et duquel nous vivons, par la foi, à chaque instant de la vie.

9. La Liturgie des Heures
Que ce Dimanche de la Parole se prolonge toute la semaine avec des initiatives opportunes, au niveau paroissial ou dans les familles et les communautés chrétiennes.

Une modalité pourrait consister à célébrer ensemble les Vêpres, en chantant la Parole de Dieu qui nous est proposée dans les psaumes et dans les cantiques.


REGINA CESARATO, ddm