LITURGIE du DIMANCHE

commentaire sur la Parole

 

Je suis venu accomplir
16 février 2020 – 6e Dimanche ordinaire



Première lecture: Ben Sira le Sage 15,15-20

Psaume: 118(119) 1-2.4-5.17-18.33-34

Seigneur, tous les peuples de la terre t’adoreront.

Deuxième lecture: 1 Co 2,6-10

Évangile: Mt 5,17-37

CÉLÉBRER AVEC ART

1. Préparation

· Couleur liturgique: Vert.

· Les lectures du jour: Lectionnaire dominical et festif. Année A.

· Préface: Des dimanches du Temps ordinaire. Dans la prière eucharistique, rappel du dimanche.

· Fleurs: En ce dimanche, Pâques de la semaine, nous ornons l’espace liturgique avec sagesse, simplicité et modération. Avec ce service à la communauté, n’oublions pas l’invitation de saint Jean Chrysostome qui, commentant Mt 25,31-46 (Homélie sur l’Évangile de Mathieu, Homélie 50,3-4), exhorte à ne pas oublier les pauvres, alors que nous décorons l’église.

· Musique et chants: Pour ce dimanche, le chant d’entrée est tiré du Psaume 30,3-4. Lorsqu’on ne peut pas chanter le texte proposé, les normes prévoient de le remplacer par «un autre chant adapté à l’action sacrée, au caractère du jour ou du temps, dont le texte est approuvé par la Conférence épiscopale». Pour être adapté à l’action liturgique, le chant doit s’inspirer de la Bible, comme le sont généralement tous les chants d’entrée du Missel.

2. Didascalie introductive

Ce dimanche-ci, nous continuerons d’écouter le discours de la montagne pour contempler en Jésus Christ «l’accomplissement de la Loi et des Prophètes». Il nous enseigne à aller aux racines du mal qui se trouvent dans notre cœur. Nous sommes appelés à choisir entre la vie et la mort et à marcher avec intégrité dans la voie de Dieu. Demandons le don de la sagesse pour accueillir les mystères du Royaume et surmonter une vision légaliste de l’observance des préceptes liés à notre vie de foi. Aujourd’hui, le Seigneur nous donnera un cœur nouveau, il mettra son Esprit en nous pour épurer nos relations.

3. Collecte

la Prière de ce dimanche, nous demandons à Dieu, «qui a promis d’être présent» en ceux qui l’aiment et gardent sa parole, «de nous rendre dignes de devenir» sa «demeure stable» dans une fidélité à toute épreuve.

4. Lectionnaire

La première lecture présente un court passage de Ben Sira (15,15-20) qui met en évidence combien la personne humaine éclairée par la sagesse de Dieu est en mesure de faire librement de bons choix. Dieu ne contraint personne, mais de l’usage de notre liberté dépend la vie ou la mort qui en découle. Il y a une solidarité dans le bien et dans le mal aussi et nous sommes tous coresponsables des destins du monde. Dieu n’est certainement pas un spectateur indifférent de l’histoire que nous construisons.

Le psaume 118 (119) chante le bonheur de ceux qui marchent suivant la Loi du Seigneur, guidés par sa Parole mise en pratique en toute liberté et de tout cœur.

Dans la deuxième lecture (1 Co 2,6-10), l’Apôtre parle de la sagesse de Dieu qui n’a rien à faire avec les «puissants de ce monde» et qui concerne notre salut dans le Christ Jésus, crucifié et ressuscité.

Pour l’Évangile (Mt 5,17-37), la liturgie propose la lecture intégrale et la lecture brève. S’il n’y a pas de motifs particuliers d’ordre pastoral, il est préférable de proclamer la lecture intégrale. Le récit d’aujourd’hui est divisé en deux parties. La première partie (Mt 5,17-20) est marquée par la répétition de «Moi, je vous dis» (v. 18.20) précédée de l’affirmation fondamentale: «Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes… mais accomplir». La deuxième partie (Mt 5,21-37) au contraire, est marquée par les quatre premières antithèses «Vous avez appris… Moi, je vous dis» (v. 21.27.31.33).

Aujourd’hui, nous sommes les auditeurs de cette Parole qui nous guérit à la racine du mal qu’il y a dans notre cœur. Jésus Maître nous aide à comprendre que l’observance externe ne suffit plus à quiconque se met à sa suite. Il faut veiller sur les mouvements de notre cœur parce que le mal contre le prochain se consume d’abord en nous et l’acte externe n’en est qu’un reflet. Pour vivre comme Jésus Maître nous indique, nous avons besoin d’un cœur nouveau où l’Esprit de Dieu peut agir et transfigurer notre vie, la société, la création entière.

5. Prière sur les offrandes

Même la Prière de ce dimanche sur les offrandes est antique et elle exprime la foi de l’Église. En effet, nous reconnaissons et professons que, dans l’offrande du saint sacrifice, s’accomplit la rémission des péchés et notre vie de croyants au Christ, elle est renouvelée. Dans la prière, nous demandons la «récompense éternelle» pour quiconque est fidèle à la volonté de Dieu. Cette «récompense», c’est la participation à la vie même de Dieu.

6. Antienne de la communion

Le Missel propose trois possibilités d’antiennes de la communion. La première (Ps 77,29-31) avec la référence à se rassasier d’une nourriture substantielle et abondante; la seconde (Jn 3,16) se réfère directement au don du Fils qui est venu accomplir toute la Loi et les Prophètes; la troisième (Mt 5,19), sur la même ligne, indique la voie nouvelle de l’observance des préceptes qui suppose un cœur nouveau, guéri à la racine. L’éventuel chant qui remplace les antiennes proposées, suit une de ces trajectoires.

7. Prière après la communion

La prière après la communion nous rappelle que l’Eucharistie est la nourriture nécessaire à la croissance de notre vie baptismale dans le Christ Jésus; donc, elle ne peut être seulement un élément d’occasion dans quelque circonstance particulière. Par conséquent, conscients d’avoir été nourris au banquet eucharistique, aujourd’hui, nous demandons la grâce de «toujours chercher les biens qui nous donnent la vraie vie».

8. Mystagogie

Jésus Christ est venu accomplir le projet du Père, dans l’amour de l’Esprit Saint. Cette semaine, nous pouvons expérimenter que la liturgie est un espace de formation intégrale où toute la personne est appelée à être présente même avec les sens de son corps. Il s’agit d’un exercice spirituel qui noua aide à prendre conscience du don que le Créateur nous a fait: l’ouïe pour écouter le chant, les lectures, pour participer aux dialogues des célébrations; la vue pour les couleurs, l’ambiance, le visage des personnes; le toucher avec le signe de la croix, les différentes positions (debout, assis, à genoux) et les gestes qui nous mettent en relation avec nos frères, comme la salutation, le baiser de paix; le goût, en nous nourrissant de l’Eucharistie sous les espèces du pain et du vin; l’odorat avec l’encens, le saint chrême et le parfum des fleurs.

Dans son double mouvement descendant et ascendant, à travers rites et symboles, la liturgie nous communique, dans le Christ Jésus, l’amour salvifique de Dieu, Père, versé dans nos vies par l’Esprit Saint. Toute notre personne en est enveloppée et répond l’Amen de la gratitude et de la foi, dans l’assemblée qui célèbre les divins mystères et témoigne la vie nouvelle du Ressuscité.

9. La Liturgie des Heures

La célébration communautaire des Premières ou Deuxièmes Vêpres peut être précédée par l’offrande de l’encens, signe de notre prière chorale. Après l’introduction «Dieu, viens à mon aide», tandis qu’on apporte devant l’autel, l’encensoir fumant, en passant au milieu de l’assemblée jusqu’à l’autel, on chante l’antienne: «Que ma prière, devant Toi, s’élève comme l’encens…» avec le Psaume 141(140)