LITURGIE du DIMANCHE

commentaire sur la Parole

 

Parfaits dans l’amour, comme le Père!
23 février 2020 – 7e Dimanche ordinaire



Première lecture: Lv 19,1-2.17-18
Psaume: 102 (103) Le Seigneur est tendresse et pitié.
Deuxième lecture: (1 Co 3,16-23)
Évangile: Mt 5,38-48


CÉLÉBRER AVEC ART

1. Préparation

• Couleur liturgique: Vert.
• Les lectures du jour: Lectionnaire dominical et festif. Année A.
• Préface: Des dimanches du Temps ordinaire. Dans la Prière eucharistique, rappel du dimanche. Aujourd’hui, on pourrait faire mémoire de l’admirable histoire de la miséricorde de Dieu, avec la IV Prière eucharistique.
• Fleurs: L’art floral pour la liturgie stimule des réflexions profondes et nous permet d’adhérer aux principes qui devraient guider toute l’action pastorale dans nos paroisses. En effet, fleurir avec intelligence nos lieux de culte signifie habiter consciemment les espaces de notre foi, modulant notre respiration au rythme de la liturgie de l’Église. Aujourd’hui, que la composition florale dise l’amour de Dieu qui pardonne, libère et fait grandir en sainteté.
• Musique et chants: Tous les textes de ce dimanche sont un chant au Dieu miséricordieux qui nous accueille et nous pardonne pour que nous puissions faire de même entre nous. Aujourd’hui, on pourrait faire ressortir particulièrement l’accueil des fidèles rassemblés pour la célébration eucharistique. Dans cet esprit, mettre en valeur les rites d’entrée qui vont de chant qui accompagne la procession à l’autel jusqu’à la Prière (collecte) qui les conclut.

2. Didascalie introductive

En continuant le discours de la montagne, aujourd’hui, Jésus nous présente les deux dernières antithèses inhérentes au dépassement de la loi du talion et à l’amour des ennemis. Il nous parle du Père qui est aux cieux, orientant notre marche vers la perfection de l’amour. En effet, Dieu ne sépare pas les bons des méchants, mais il fait lever son soleil sur ses fils, indistinctement. L’Évangile est la Personne même de Jésus qui nous trace le chemin pour devenir miséricordieux comme le Père. En échangeant le mal avec le bien, au point de pardonner aux ennemis, nous imitons ce que Jésus a fait. Personne présume d’en être capable: seul l’amour de Dieu versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint, peut rompre la spirale de la haine, de la vengeance et du ressentiment qui envenime nos relations interpersonnelles. Même s’il n’est pas facile, le pardon est la parole la plus haute de l’amour. L’Eucharistie que nous célébrons rend possible ce qui est pour nous, impossible.

3. Collecte

Dans la Collecte, nous demandons l’aide de Dieu «Père miséricordieux» pour que, guidés par l’Esprit, nous puissions connaître et conformer à sa volonté «nos paroles et nos actes». Dans l’humiliation de Jésus sur la croix, nous contemplons le mystère ineffable de son amour pour nous
qui «brise les chaînes de la violence et de la haine». Par la victoire du bien sur le mal, nous recevons la grâce de témoigner «de l’Évangile de paix», selon le vrai modèle de l’amour chrétien qu’est le Christ crucifié et ressuscité.

4. Lectionnaire

Première lecture: Lv 19,1-2.17-18 Psaume: 102 (103) Le Seigneur est tendresse et pitié. Deuxième lecture: (1 Co 3,16-23) Évangile: Mt 5,38-48)

La première lecture anticipe et prépare le message de Jésus. Dieu commande à son peuple d’être saint en vivant bien la relation fraternelle et cela, par le lien spécial qui lie le Dieu «trois fois saint» à Israël. En pratique, nous ne devons pas haïr le frère qui fait fausse route, mais le corriger. Que la vengeance et la rancune laissent la place à l’amour du prochain comme de soi-même!

Dans le psaume, nous acclamons le Seigneur de grande bonté et plein d’amour, avec une série de verbes qui montre ce que Dieu fait pour nous dans sa tendresse indicible.

Dans la deuxième lecture, l’Apôtre s’en remet à la vraie sagesse, celle de Dieu. Tout autre sagesse, en ce concerne la foi, devient folie parce que la sagesse chrétienne a sa synthèse dans la croix du Christ. Donc, personne ne peut se vanter, créer des divisions ou des rivalités au sein de la communauté chrétienne qui est «le temple de Dieu» et qui Lui appartient, dans le Christ Jésus.

Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus invite à marcher vers la perfection du Père miséricordieux qui donne la vie à toutes les personnes, indépendamment de leurs mérites. Son amour paternel ne sépare donc pas les bons des méchants. Jésus nous enseigne à dépasser une fois pour toutes la loi du talion, en allant dans un sens opposé à la vengeance, avec une charité généreuse et intelligente. La proposition de Jésus est bouleversante mais c’est Lui qui la vit en premier, dans la gratuité totale, sans jamais rendre le mal reçu. Sur cette ligne, il importe d’interpréter aussi les paradoxes de «tendre l’autre joue», du manteau, du meilleur en surplus et du prêt. Le disciple de Jésus est appelé à aimer le prochain, même s’il est «ennemi». Dans sa manière de vivre, Jésus Maître montre qu’Il était ouvert aux personnes qu’il rencontrait et qu’il n’a jamais été l’ennemi de personne.

5. Prière sur les offrandes

Ce que nous disons dans les prières est ce que nous croyons. Le pain et le vin déposés sur l’autel sont «l’expression de notre foi». L’offrande de notre vie rend gloire au Père; parce que faite en Jésus Christ; elle peut «servir au salut du monde».

6. Antienne de la communion

Mises à part les trois propositions d’antienne du Missel, aujourd’hui, on pourrait chanter les béatitudes à la communion de ce dernier dimanche du Temps ordinaire avant le Carême, ou lire quelques passages du discours de la montagne. La Parole qui nous a rassasiés en écoutant, nous
rassasie maintenant avec la nourriture et la boisson sacramentelles. La table est unique, les invités la partagent de deux manières.

7. Prière après la communion

Cette prière exprime le rapport étroit entre l’Eucharistie et la vie éternelle, selon les paroles du Seigneur Jésus: «Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et moi, je le ressusciterai au dernier jour» (Jn 6,54). Nous demandons à Dieu que ce sacrement du salut soit pour tous «un gage sûr de vie éternelle». Heureux sommes-nous d’être invités au banquet de noces de l’Agneau!

8. Mystagogie

Pour continuer dans la vie les geste que nous avons dans la célébration en échangeant la paix et en priant le Notre Père, aujourd’hui, en rentrant dans nos maisons, devenons des «instruments de paix et de réconciliation» pour toutes le personnes que nous rencontrerons, en commençant par nos familles. L’engagement à recevoir et à donner le pardon sera l’attention particulière chaque jour de cette semaine.

9. La Liturgie des Heures

Après des siècles d’«éloignement», le Concile Vatican II et la réforme liturgique qu’il a délibérée ont restitué la Liturgie des Heures à tout le peuple de Dieu. C’est la prière de l’Église confiée à toutes les communautés paroissiales, religieuses, familiales.

Les prêtres ont en premier lieu le devoir de rassembler la communauté pour sa célébration et quand c’est impossible, ils la célèbrent individuellement afin que le devoir de la communauté soit accompli de manière sûre et constante par leur intermédiaire et que la prière du Christ continue incessamment dans l’Église: «Dans la Liturgie des Heures, l’Église, exerçant l’office sacerdotal de son Chef, offre incessamment à Dieu le sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom. Cette prière est la voix de l’Épouse qui parle à l’Époux, mieux, c’est la prière que le Christ, uni à son Corps, élève vers le Père. Par conséquent, tous ceux qui font cette prière, s’acquitte, d’une part, de l’obligation propre à l’Église et de l’autre, participent à l’honneur suprême de l’Épouse du Christ parce que, en célébrant les louanges de Dieu, ils se tiennent devant son trône au nom de l’Église, Mère» (cf. SSC 83-85).

REGINA CESARATO d.d.m.