Réjouis-toi,
comblée de grâce!
8 décembre 2019 – 2e dimanche de l’Avent
Immaculée
Conception de la B. V. Marie (solennité)
Première
lecture: Gn 3,9-15.20
Psaume: 97(98), 1-4
Chantez au Seigneur un chant nouveau, car
il a fait des merveilles.
Deuxième lecture: Rm 15,4-9
Évangile: Lc 1,26-38
1.
Préparation
La solennité de l’Immaculée est célébrée durant l’Avent qui est le
temps marial par excellence. Étant donné la coïncidence avec le deuxième
dimanche de l’Avent qui, cette année, tombe le 8 décembre, la Congrégation
pour le culte divin et la discipline des sacrements a accordé un indult
à la norme en vigueur. Nous avons donc l’autorisation, dans les messes
avec le peuple, d’adopter les textes liturgiques de la solennité de
l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie. Pour la Liturgie
des Heures, on suit le deuxième dimanche de l’Avent.
La couleur liturgique est le blanc ou or.
Les lectures du jour: Lectionnaire dominical et festif: année A.
La préface: Propre de la solennité.
Fleurs: Choisir des fleurs blanches: rose, lis, supportées par de
belles feuilles vertes. Déposer les compositions florales à l’entrée
de l’église, près de l’autel, à côté de l’image de Marie.
Aujourd’hui, la présence et l’encensement d’une icône de Marie seraient
très significatifs. Le geste peut rendre visible ce que nous demandons
dans la prière.
Musique et chant: On chante le Gloria. Le répertoire des chants
de la Solennité est choisi en tenant compte du contenu qui célèbre
l’œuvre de Dieu en Marie de Nazareth. Qu’il devienne un élément intégrant
de l’action liturgique.
2.
Didascalie introductive
Dans le parcours liturgique de l’Avent, la présence de Marie, Mère
du Sauveur, est significative. Nous célébrons aujourd’hui la beauté
intacte de la Mère de Dieu, préservée de toute tache de péché, dont
Dieu a fait une «créature nouvelle» dans le Christ, par la grâce de
l’Esprit. Marie est une créature sauvée par anticipation, dans le
mystère pascal de son Fils Jésus. La solennité de l’Immaculée Conception
remonte au 8 décembre 1854, quand le pape Pie IX en proclame le dogme
avec la bulle Ineffabilis Deus. L’Immaculée Conception ne se réfère
pas à la conception de Jésus, mais à celle de Marie, en vue de sa
participation spéciale au plan salvifique de Dieu, comme Mère de Jésus,
Fils de Dieu et Messie d’Israël et des nations. Comme confirmation
de ce dogme, nous rappelons ce qui est advenu à Lourdes en 1958, lorsque
Bernadette Soubirous rapporta au curé qu’elle avait vu dans la grotte
une «petite jeune dame» qui lui a dit «Je suis l’Immaculée Conception».
Selon la foi catholique, il y a quatre vérités de foi sur la Madone:
la maternité divine; la virginité perpétuelle; l’immaculée conception
et l’assomption au ciel, qui reprend l’antique tradition de la Dormition
de Marie.
3.
Collecte (Prière)
Dans la liturgie romaine, le mot collecte indiquait l’assemblée réunie
spécialement dans les églises (stations). En ce dimanche, solennité
de l’Immaculée, après une pause de silence, le président de l’assemblée
recueille la prière jaillie du cœur des participants, il en devient
l’interprète. Dans la collecte, la mémoire du mystère célébré dans
l’Immaculée Conception de la Vierge, est une supplication au Père,
par l’intercession de Marie. Nous demandons d’aller à la rencontre
de Celui qui vient, «en sainteté et pureté d’esprit».
4.
Lectionnaire
Première lecture: Gn 3,9-15.20
Psaume: 97(98), 1-4
Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles.
Deuxième lecture: Rm 15,4-9
Évangile: Lc 1,26-38
Le
passage évangélique de cette solennité (Lc 1,26-38) est le récit de
l’Annonciation. En effet, l’Immaculée Conception est un don particulier
de Dieu à Marie, comme Mère du Sauveur. Le genre littéraire des annonciations
bibliques (cf. Lc 1,5-25; Gn 17,15-22; 18,1-15; Jg 13) a des éléments
constants: un message divin; la naissance annoncée, humainement impossible;
un signe comme garantie de promesse; le nom de l’enfant déjà déterminé
et chargé de signification. Tout le récit de l’annonciation du Messie
est tissé de références à l’Ancien Testament. Cependant, le salut
est destiné à tous, juifs et païens. Contrairement à l’annonce à Zacharie,
l’Annonciation de Jésus bouleverse le schéma ancien de la sacralité.
Elle advient dans le petit village de Nazareth; elle est adressée
à Marie, une simple jeune fille, sans préciser ni le lieu ni l’heure
de la journée où elle a eu lieu. C’est Dieu qui prend l’initiative
de l’annonce: «Je te salue, Comblée- de -grâce, le Seigneur est avec
toi…Tu vas concevoir et enfanter un fils…Car rien n’est impossible
à Dieu». Marie offre sa liberté et sa réponse consciente, elle accepte
d’être la Mère du Sauveur du monde. La foi d’Abraham et de Sara atteint
son accomplissement et se réalise aussi la victoire définitive sur
le serpent antique de la Genèse: «Celui qui va naître sera saint,
il sera appelé Fils de Dieu». Quoi qu’il en soit, Dieu n’a pas utilisé
le corps de Marie pour que son Fils vienne au monde, tout comme il
n’a pas utilisé la semence d’Abraham pour engendrer son peuple. «Parce
que Dieu, dans l’histoire avec l’humanité, ne s’est jamais servi ni
d’un homme ni d’une femme comme d’un moyen pour réaliser un but, ne
fut-ce que le plus grand but qu’est le salut du monde entier».
La première lecture (cf. Gn 3,9-15.20) se réfère à la faute originelle
en montrant le début du désordre dans le monde, du péché et de la
mort. De ce mal, Marie a été délivrée dès sa conception. Le passage
commence avec le dialogue entre Dieu et l’homme après le récit de
la chute. Dieu, qui ne regrette jamais son projet, promet le salut
qui sera lié à la femme et sa descendance.
Le psaume (97,1-4) chante les prodiges que le Seigneur a accomplis
et il exalte la fidélité de Dieu à ses promesses. C’est ce que fera
aussi Marie dans le Magnificat.
La deuxième lecture (Ep 1,3-6.11-12) chante l’amour de Dieu qui a
choisi Marie et chacun de nous «avant la fondation du monde pour que
nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour». Le projet
de Dieu qui se réalise en Jésus Christ et dans son corps, l’Église,
est fondé sur le choix libre et gratuit qui resplendit d’une manière
unique et splendide en Marie, Vierge et Mère.
5. Antienne de la communion
Nous célébrons les merveilles que le Seigneur a faites pour la Vierge
Marie: par elle nous est venu le Soleil de justice, le Christ, notre
Dieu.
6. Prière après la communion.
Nous rendons grâce pour le sacrement reçu et nous demandons «au Seigneur,
notre Dieu» de guérir en nous les blessures de la faute originelle
dont il a préservé la Vierge Marie, dans sa conception immaculée.
7.
Mystagogie
Dans la neuvaine préparatoire à la solennité de l’Immaculée Conception
de la Bienheureuse Vierge Marie, on peut introduire par un «invitatoire»
la prière communautaire des Vêpres, les neuf jours qui précèdent la
solennité. Avec des textes de l’Écriture sainte, nous pouvons parcourir
de nouveau les mystères christologiques de la vie de Marie (Nouveau
Testament) et ses préfigurations (Ancien Testament). Les textes bibliques
et liturgiques de la solennité de l’Immaculée s’harmonisent bien avec
certains thème portants de l’Avent: de la longue attente messianique,
des prophéties et des symboles de l’Ancien Testament jusqu’à l’annonce
de l’ange et à la naissance du Sauveur. Le Neuvaine permet aux fidèles
de participer à la richesse de la liturgie de l’Avent et de se préparer
à la solennité en contemplant la sainteté de Marie en vue de sa maternité
divine.
6.
La liturgie des Heures
En cette solennité de l’Immaculée, aux Premières Vêpres comme aux
Deuxièmes Vêpres, il convient de souligner le chant du Magnificat
de Marie en utilisant l’encens, parfum qui s’élève, en brûlant. Il
indique la «bonne odeur du Christ» (2 Co 2,15) et le sacrifice de
louange qui monte vers Dieu dans la prière.
REGINA CESARATO, ddm