LITURGIE du DIMANCHE
commentaire sur la Parole
Il
les aima jusqu’à la fin |
Préparation •
Couleur Liturgique: Blanc. Thématique liturgique
La Pâques chrétienne accomplit la prophétie inhérente à la Pâque juive. L’institution du moment commémoratif de la Pâques chrétienne (mort et résurrection de Jésus) advient au dernier repas. De ce repas, l’Église a voulu, sous des formes diverses, transmettre cinq récits: le récit de Paul (deuxième lecture: 1 Co 11,23-26) qui est le plus ancien, les trois récits synoptiques et celui de Jean. Dans les cinq récits, on trouve essentiellement deux données: les paroles de Jésus sur le pain et sur le vin ainsi que les paroles explicatives. Tandis que chez Paul et dans les Synoptiques, la prévalence est donnée aux paroles de Jésus sur le pain et sur le vin, les paroles explicatives sont à peine évoquées; chez Jean, nous trouvons seulement les paroles explicatives accompagnées du geste du lavement des pieds (cf. Évangile: Jn 13,1-15). Un examen attentif de l’ensemble des textes permet de remarquer que Jésus institue non seulement l’Eucharistie, mais le sacerdoce aussi (cf. «faites ceci en mémoire de moi»). Le Lectionnaire
Première lecture: Ex 12,1-8.11-14 L’Évangile Le contexte de célébration actuel qui encadre la célébration de la Pâque juive (Ex 12,1-8.11-14) tout comme la célébration eucharistique primitive (I Co 11,23-26) oblige le chrétien à lire dans le passage johannique une interprétation d’autorité et primitive de l’Eucharistie. L’Eucharistie est la célébration du don que Jésus a fait de sa vie à l’humanité. En même temps, elle est l’école la plus haute où le chrétien apprend, en célébrant, le don de soi au prochain. Le texte de Jn 13,1-15 est facilement divisible en trois unités: introduction (v. 1-3), lavement des pieds des disciples (v. 4-11), explication du geste (v. 12-15).
Dans l’introduction, l’écrivain sacré présente la situation. La Pâques
est énoncée comme le passage de Jésus vers le Père. Le rappel du passage
de Dieu au milieu des maisons est fort de même que le passage de la
Mer Rouge de la part des Hébreux, et comme l’heure de son obéissance
suprême au Père. En même temps, la Pâque est le moment le plus sublime
de l’amour divin-humain de Jésus envers les siens. L’amour est le
don de la vie aux siens à travers la mort-résurrection, présente et
agissante dans l’Eucharistie (cf. Jn 6,54): «Celui qui mange ma chair
et boit mon sang a la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au
dernier jour». Le geste de Jésus a deux valeurs: la première consiste à rendre ses disciples conscients («Comprenez-vous ce que je viens de faire pour vous?»). Se rendre compte de ce qui arrive est fondamental pour en comprendre la signification. C’est indispensable pour l’Eucharistie. La deuxième valeur consiste à offrir la traduction vitale du geste: «C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous» (Jn 13,15). Jésus n’offre pas un système de pensée qu’on peut appeler «doctrine», mais il s’offre lui-même comme système de pensée. C’est pour cela qu’il dit «Mon commandement, le voici: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés» (Jn 15,12). Le «comme Lui» devient le fondement de l’agir chrétien que nous apprenons dans la célébration de l’Eucharistie. La
première lecture Le texte montre clairement combien l’événement fondant de la Pâque était déjà vécu de manière «liturgique». En effet, il y a les événements rituels (agneau ou chevreau sans défaut, de l’année, immolé au coucher du soleil, rôti, mangé avec des pains sans levain et des herbes amères; mangé en toute hâte, la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main; aucun reste à la fin du repas; le linteau des maisons marqué du sang de l’agneau), le commandement pour les célébrations successives («Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur, une fête de pèlerinage. C’est un décret perpétuel: d’âge en âge vous la fêterez») et la proclamation de la Parole qui remplace le passage de Yahvé au milieu des maisons (cf. Ex 12,26-27: «Et quand vos fils vous demanderont: “Que signifie pour vous ce rite?” Vous répondrez: “C’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur du Seigneur: il a passé les maisons des fils d’Israël; en Égypte; lorsqu’il a frappé l’Égypte, il a épargné nos maisons!”»). La
deuxième lecture R.
DE ZAN |