Le
Verbe s’est fait chair
25 décembre 2019 – Naissance du Seigneur (solennité)
•
Première lecture: Is 52,7-10
• Psaume: 97 (96) 1-6
La terre tout entière a vu le salut que Dieu
nous donne.
• Deuxième lecture: He 1,1-6
• Évangile: Jn 1,1-18
1.
Préparation
Couleur liturgique: blanc – or.
Les lectures du jour: Lectionnaire dominical et festif Année A.
Préface: de Noël et rappel de la solennité dans la Prière eucharistique.
Fleurs: Orner en fête comme cela convient au jour de Noël. En plus
de la présence des crèches en cette grande solennité, préparer une
composition de fleurs blanches (couleur liturgique d’aujourd’hui)
ou de plantes avec les «étoiles de Noël» dont il existe plusieurs
variétés.
Musique et Chants: Bien choisir dans le vaste répertoire des chants
de Noël. Si possible, pour accompagner la procession d’entrée, chanter
le AUJOURD’HUI de l’Incarnation, en français ou en latin.
Encens: En cette solennité, la procession d’entrée et celle de la
présentation des offrandes peut être ouverte par le thuriféraire,
un ministre qui porte l’encensoir et parfume également tout le parcours
ainsi que l’assemblée.
À l’offertoire, quelques fidèles apportent le pain, le vin et l’eau
à l’autel ainsi que d’éventuelles offrandes pour les pauvres. Le Président
encense l’autel, l’Évangéliaire et les dons; il encense aussi l’icône
de la Nativité (s’il y en a une) ou la Crèche.
2.
Didascalie introductive
Aujourd’hui, le Sauveur nous est né! Réjouissons-nous et exultons!
On ne doit pas interpréter l’«aujourd’hui» dans un sens chronologique;
c’est «l’aujourd’hui» liturgique à travers lequel la célébration exprime
l’efficacité actuelle et pérenne de la rédemption du Christ qui se
rend continuellement présente dans la liturgie.
3.
Collecte
La Prière de la solennité de Noël demande au Seigneur (Dieu, Père)
que nous puissions partager la vie divine de son Fils. Chacun de nous
est appelé à s’offrir au Père, dans l’Esprit, avec Jésus Christ que
nous contemplons aujourd’hui dans le mystère de sa naissance dans
la chair.
4.
Lectionnaire
• Première lecture: Is 52,7-10
• Psaume: 97 (96) 1-6
La terre tout entière a vu le salut que Dieu nous donne.
• Deuxième lecture: He 1,1-6
• Évangile: Jn 1,1-18
Dans la proclamation de l’Évangile, nous écouterons le Prologue johannique
(Jn 1,1-18) qui nous enseigne à situer Noël au coeur de l’histoire
du salut. Le mystère du «Verbe fait chair» qui dresse sa tente parmi
nous est le centre névralgique du mouvement descendant et ascendant
de la révélation de Dieu. L’Incarnation est l’ultime parole de cette
trajectoire du Verbe. Dieu, Père, nous donne son Fils qui naît, aujourd’hui,
de la Vierge Mère, à Bethléem de Judée. Il a été le premier à parcourir
la route qui vient de Dieu et retourne à Lui. Nous sommes tous invités
à parcourir ce même chemin, dans le Christ Jésus qui l‘a ouvert pour
nous. Toutefois, il a connu aussi le refus et l’opposition, mais «à
ceux qui l’ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu».
De sa plénitude, nous continuons à recevoir «grâce sur grâce», c’est
le don de Noël!
La première lecture (Is 52,7-10) nous fait entendre les pas du messager
de bonnes nouvelles qui annonce le salut. La «bonne nouvelle» part
de Sion mais elle est destinée à «tous les confins de la terre». Les
voix s’entrecroisent et se poursuivent: il y a le cri du messager
qui, sur les monts, annonce la paix; puis, il y a celui des sentinelles
de Jérusalem qui voient de leurs yeux le retour du Seigneur à Sion;
finalement, ils entendent les chants de joie des ruines de Jérusalem
car le Seigneur a consolé son peuple. Le texte du prophète nous invite
à entrer dans le vaste mouvement universel de l’exode nouveau qui
a déjà commencé et qui implique tous les peuples.
Avec le psaume (97,1-6), nous chantons au Seigneur un chant nouveau
parce qu’il a accompli des merveilles et que toute la terre a vu le
salut de notre Dieu.
Avec la deuxième lecture (He 1,1-6), nous comprenons la grandeur du
don de révélation qui nous a été fait dans le Fils de Dieu. «À bien
des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé
à nos pères par les prophètes». Mais «en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses
et par qui il a créé les mondes».
5.
Antienne de la communion
Il convient de rappeler l’Évangile en le proclamant de nouveau par
passages distincts tandis que l’assemblée reprend en chantant l’antienne:
«Le Verbe s’est fait chair et nous avons vu sa gloire» ou un autre
chant adapté.
6.
Prière après la communion
En guise de conclusion de la Messe du jour de Noël, nous demandons
au Père qui, dans le Fils, a fait de nous ses fils, de nous donner
aussi «le don de l’immortalité». Cette visée finale du mystère célébré
dans cette solennité est rejointe à travers les étapes progressives
des prières après la communion des trois Messes célébrées, comme un
itinéraire pascal. En effet, au terme de la Messe de la nuit, nous
demandons d’être capables de témoigner de «l’annonce du salut». À
la messe de l’aurore, nous invoquons pour tous les baptisés la grâce
de «connaître avec la foi les profondeurs» du mystère de Dieu pour
«le vivre avec un amour intense et généreux jusqu’à la communion glorieuse
avec ton Fils bien-aimé». L’Eucharistie est le gage de tout cela selon
une prière ancienne: «Ô repas sacré où le Christ se donne à manger,
où est à nouveau célébré le mémorial de sa Passion, où la grâce emplit
nos âmes, où nous recevons le gage de la gloire éternelle».
7.
Mystagogie
Dans la Messe de minuit, de l’aurore et du jour de Noël, on annonce
toujours la mort du Seigneur, sa résurrection, dans l’attente de sa
venue. C’est cette foi et cette espérance qui donnent un sens à nos
fêtes et qui éclairent toute notre vie.
L’Année liturgique, sur les traces des mystères du Christ, nous aide
à poursuivre le chemin pour parvenir à la plénitude de la vie. L’anticipation
de la joie éternelle se trouve dans la vie de charité, en accueillant
dans notre maison ou en nous mettant au service de quelques personnes
dans la nécessité, pour que la joie de la naissance du Sauveur parvienne
comme une bonne nouvelle à quiconque est dans la souffrance et dans
l’épreuve. Le partage est un beau témoignage chrétien à donner spécialement
aux enfants et aux jeunes pour ne pas réduire Noël à une fête de consommation.
8.
La liturgie des Heures
Le Prologue de Jean (Évangile de la Messe du jour de Noël) nous oriente
non seulement vers le mystère du Verbe fait chair qui vient habiter
parmi nous mais surtout, vers le fait que nous, croyants, dans l’Enfant
Jésus né à Bethléem de Judée, nous «avons vu sa gloire». Cette dimension
royale de la liturgie de Noël est évidente dans les hymnes, dans les
antiennes et dans le choix d’un groupe de psaumes chantés à Noël,
que ce soit dans la liturgie eucharistique comme dans la liturgie
des Heures (Ps 2; 18; 44; 88; 92; 97; 109; 129; 134).
Dès l’hymne des Premières Vêpres, on chante les prérogatives royales
du Messie: «roi immortel des siècles». Il s’agit d’un Roi qui assume
la forme de «serviteur» et vient à la rencontre de l’humanité qui,
ayant besoin de salut, qui crie vers Lui des profondeurs de sa misère,
comme nous l’implorons dans le «De profundis», psaume 129 des deuxièmes
Vêpres.