Itinéraire des Exercices pauliniens
Du mercredi des Cendres au Dimanche de Pâques
"L'État religieux est un état de vie dans lequel nous
tendons à la perfection… " (DF 85)
Après l'état laïc et l'état sacerdotal, don Alberione traite le thème de l'état religieux. Nous comprenons qu'il lui dédie plusieurs pages: nous aussi, nous arrêterons notre attention sur cet état pendant diverses périodes. Nous commençons en considérant ensemble les éléments essentiels de l'état religieux. L'état religieux Trois éléments caractérisent donc l'état religieux: c'est un état, c'est pourquoi, il "a une stabilité"; c'est un état de perfection, une fin obtenue avec les trois vœux; c'est un état de vie commune. Le Fondateur veut souligner qu'il s'agit d'un don immense avant tout pour le religieux lui-même en tant qu'il procure une abondance de grâces, lui facilite le chemin vers la sainteté, et lui donne des garanties de salut. C'est aussi un don pour la société en raison des "grandes oeuvres" que les religieux accomplissent, par leur forte contribution de doctrine sûre et leur témoignage de vie sainte. Un état qui mérite l'estime de tous et, s'agissant d'un don reçu, qui exige l'humilité et un désir saint. Ce sont des aspects sur lesquels notre Fondateur insiste à l'infini. En voici quelques aperçus: "L'état religieux a ses racines dans les profondeurs de l'Évangile. Le christianisme passera toujours pour le monde comme un paradis vivant, une folie pour les uns, un scandale pour d'autres; pour nous, il est vérité et réalité divine; il se révèle à partir des huit béatitudes annoncées par le Divin Maître. D'autant plus que l'état religieux qui est le perfectionnement de la vie chrétienne, la pratique intégrale de l'Évangile, semble un paradoxe: sacrifier sa propre vie pour la sauver; tout perdre pour tout sauver. C'est le sommet du paradoxe: la pauvreté devient richesse; l'abjection, l'exaltation; la virginité, la maternité; la servitude, la liberté; le sacrifice, le bonheur; le service, apostolat; la mort, vie". Et de plus: "le bon religieux n'a ni le vouloir, ni le non vouloir, mais il a tout déposé dans les mains de l'autorité, de l'institut; il a déposé dans les mains: il agit et se prodigue mais selon la volonté de Dieu. Donc, aller de l'avant, arriver non seulement à la docilité mais aussi à l'abandon en Dieu. Cela est parfait!". D'autre part, il n'y a pas d'espace pour l'improvisation: en effet, "par un choix conscient, le jeune doit reconnaître substantiellement la différence entre l'état religieux et l'état conjugal; il doit avoir donné une longue et claire preuve des vertus de chasteté, obéissance et pauvreté; il doit se trouver bien dans la nouvelle vie communautaire dans laquelle il est entré; il doit montrer de l'attachement surnaturel à l'apostolat; il doit avoir une instruction convenable". Par conséquent, l'orientation pour vivre les exercices "pauliniens" en cette période pourrait être: ¢ Conscient que l'état religieux est un état de vie dans lequel nous tendons à la perfection, je suis également conscient que pour nous, la perfection ou sainteté consiste à nous transformer en Dieu, en nous identifiant au Christ. Et je sais aussi que l'instrument pour tendre à la sainteté, c'est le projet spirituel. En ce temps fort du Carême, je serai plus fidèle à vivre mon projet spirituel, en m'en rappelant explicitement au moment de la méditation, de la célébration eucharistique et de l'adoration, ainsi qu'en vérifiant attentivement son actualisation quotidienne. "La vie de chaque personne a besoin d'être fondée sur une option fondamentale qui oriente tout autre décision. Nous vivons souvent dans l'inconscience de cette vérité, supposant pouvoir choisir d'une fois à l'autre suivant des conditionnements du moment, des goûts personnels, des émotions passagères. Ainsi, nous devenons esclaves de la "dictature du relativisme" (Benoit XVI) selon lequel: "que chacun fasse ce qu'il veut, ça suffit que cela ne trouble pas ma liberté". L'illusion d'une liberté sans références et sans valeurs portantes conduit aux ténèbres. […] Jésus est la lumière, la vérité, la vie et il donne la vie. Tandis que nous sommes souvent en jeu entre lumière et ténèbres, Dieu a déjà débalancé son option. Dieu aime le monde, il l'aime infiniment. Dieu est lumière parce qu'il est amour". Le projet spirituel est la route pour répondre à cet amour qui se donne gratuitement, qui nous précède, nous accompagne. Bonne marche pour un carême de conscience et de gratitude. En communion profonde, Don Guido. |
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